LE METRO DE SANTO DOMINGO
DEVIENT REALITE
- Le 30 janvier dernier le métro de Saint-Domingue construit par Alstom
entre en service commercial précise un communiqué de presse émis par la
compagnie d'ingénierie française Alstom. Elle livrait la première rame le 18
décembre 2008, transportée par bateau depuis Barcelone. Notre correspondant en
RD nous précisait à l'occasion que l'informateur rencontré à Lausanne disait
vrai. Le métro de Santo Domingo est une réalité Alstom. Une erreur se glisse
cependant au milieu de cette grande nouvelle, le premier communiqué de Alstom
mentionne Santo Domingo comme capitale de l'île. Alors qu'une rumeur circule
dans le sens d'une liaison ferroviaire reliant les deux capitales de l'île,
initiée par la République Dominicaine.
La première ligne de métro
de la République Dominicaine est effectivement entrée en service commercial le
29 janvier à Santo Domingo. D’une longueur totale de 14,5 kilomètres, elle
comprend 16 stations qui desserviront les zones commerciales de la ville ainsi
que les universités et les principaux sites administratifs. Chaque train est
composé de trois voitures, dont deux équipées de moteurs et dotées d’une
cabine conducteur. Santo Domingo rentre ainsi dans une phase de modernité
avancée et écologique du transport en commun rapide, performant et peu
polluant, en mettant à la disposition des habitants ce moyen de transport de
masse : 200 000 passagers par jour. Les trains, composés de trois voitures,
sont dotés de zones de multi-activités, équipés de l’air conditionné et de
détecteurs de fumée, de vidéosurveillance, et d’un système d’information de
passagers. Ils possèdent également un accès facilité pour les personnes à
mobilité réduite. Chacun d’entre eux peut accueillir jusqu’à 617 passagers.
Cela devrait ainsi permettre de réduire la congestion urbaine de façon
significative. La nouvelle ligne, qui relie les quartiers de Villa Mella, au
Nord de la ville à celui de La Feria, au sud, suggère-t-elle une autre ligne
complémentaire, dans un autre terme ?
Les
dirigeants de la section communication de Alstom sont restés muets à ce sujet.
Alstom avait remporté en
2006 un contrat, de l’opérateur dominicain OPRET, pour la conception, la
construction, la livraison, et la mise en œuvre de 19 voitures de métro
Metropolis destinées à la ligne 1 du métro de la capitale, reliant le nord et
le sud de la ville. Le citadin vient d'avoir à sa disposition un autre outil
écologique après l'usage du gaz dans le transport urbain.
Trois sites Alstom ont été
impliqués dans ce projet : le site de Charleroi (Belgique), en charge de la
fabrication et de l’intégration des systèmes de traction ; le site de Le
Creusot (France) a fourni les bogies, tandis que celui de Barcelone (Espagne)
était responsable de la fabrication et de l’assemblage des voitures. Les
voitures de métro sont issues de la gamme Metropolis d’Alstom et ont été
fabriquées sur une plate-forme de composants standardisés à 80% et
parfaitement éprouvés.
La compagnie Alstom
explique aussi que la conception des voitures Metropolis garantit un niveau de
sécurité maximal grâce à la structure en aluminium déformable, capable
d’absorber les chocs en cas d’accident. Une gamme qui, depuis 1997, a connu un
succès de commercialisation atteignant le quota de 3.000 voitures vendues. On
les voit à Barcelone, à Varsovie, à Singapour, à Buenos Aires et à Santiago.
Depuis 1998, Alstom construit et équipe le métro de Singapour, le plus grand
métro automatique au monde et, plus récemment celui de Lausanne. En Chine
Alstom est chargé de la signalisation de la ligne 2 du métro de Péquin, qui
desservira des jeux olympiques de 2008, et a remporté un contrat pour le métro
de Nankin, nous informe la responsable des communications chez Alstom.
Dans une logique de
mobilité durable, Alstom Transport développe et propose la gamme de systèmes,
d’équipements et de services la plus complète du marché ferroviaire, pour
offrir, de la gestion à des solutions « clés en main
». Santo Domingo rentre ainsi dans une nouvelle ère, rejoignant les grandes
capitales du monde. Nous y reviendrons.
Economie/03-02-09 |