Canada, j’ai un
rêve.
par Dan Albertini
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Nous avions
déjà déterminé en machettes:
Gilles Duceppe L'Oeil de Lynx de la démocratie au Canada, c'était
peu avant les élections du 28 juin dernier. Cependant, nous avions probabilisé bien
avant cette étape que la politique ne se ferait plus jamais de la même
façon au Canada. Nous ne voulons
afficher aucune prétention mais nous laissons parler d'eux-mêmes les faits
et les archives aussi. Trois ans ont dû passer pour justifier de manière
sans équivoque, une certaine appréhension. Un avenir, déjà convertit en un
présent d'actualité, nous aurait-il donné raison, car qui aurait pu
imaginer un séparatiste populaire au Canada? Gilles Duceppe est présenté
aujourd'hui sur toute les tribunes comme un champion de la démocratie au
Canada et encore.... !
été
kaléidoscopique
: le
29 juin 2004, les Canadiens viennent de
voter un nouveau gouvernement. Le Québec vient de gagner démocratiquement. Le
Bloc Québécois a une nouvelle figure. Une nouvelle figure dans ce Canada qui ne
peut plus nier notre réalité. Une nouvelle figure qui nous ressemble dans notre
différence aussi. Je suis presque porté à dire : ‘’I have a dream’’. Mais par
retenue je dirais J’AI UN GRAND RÊVE ! Comme si je voudrais réitérer Martin
LutherKing. Les cartes sont désormais différentes et c’est le lot de ces différences
qui ouvre la porte à la diversité. Une diversité plutôt synonyme de richesse
surtout quand nos souches sont multiples. Le chef Duceppe ne le disait-il pas en
supportant Maka Kotto à Longueuil? C'est donc ça le Canada. Le Canada du lendemain du 28 juin ne fait pas parti du passé
mais de l’avenir. Il fait parfois bon rêver, rêver d’avenir, de partager nos
visions, de forger son
avenir malgré nos différences car nous partageons des ressemblances aussi.
Ressemblance linguistique, ressemblance culturelle, ressemblance épidermique.
Ressemblance humanitaire! Il y a eu des erreurs certes, de multiples erreurs. Il
faut cependant savoir pardonner. C'est ici que nous voyons le Bloc
Québécois comme le fer de lance de la Nouvelle Démocratie au Canada.
J’ai un rêve. Malgré les déceptions
antérieures, le Canada n’est pas une fournaise ardente pour le Québec. Le Québec
n’est pas non plus une ruine ni une ignominie pour le Canada. Tout comme les
Noirs du Canada ne vivent pas l'Afrique du Sud. Le Bloc de
monsieur Duceppe ne peut en ce sens se dérober à la tâche qu'il vient de
proposer à tout un peuple. La
compréhension peut venir avec l’usage. Le Bloc Québécois vient de le démontrer,
par sa défense en faveur de la démocratie canadienne. Par sa victoire aux urnes
qui, malgré la témérité des uns, les détracteurs et des autres, les fanatiques.
La démocratie peut encore triompher, le Bloc devrait pouvoir s’ouvrir au sein
du Canada. Cela ne lui est interdit que par la peur d'essayer. S'essayer au
Canada ne peut être que rentable pour des hommes intègres. C’est le vœux de plus d’un Canadien en dehors du Québec et le chef Duceppe le sait ! Le problème du Québec dans la fédération se résume à
de vieux clichés éculés, à de vieux
partis traditionnels qui font de la mauvaise politique au niveau fédéral et
parfois au niveau provincial. Notre nation distincte n’en serait pas exempte non plus. Le peuple sait sanctionner et il l’a
déjà fait avec le PQ. Les résultats de ce scrutin viennent de le prouver encore
une fois. Travailler pour le progrès n’a pas de frontière, le Bloc vient de le
faire au Canada, en dehors des frontières physiques du Québec. Le Canada va en profiter.
Il en profite déjà!
L’avenir du Bloc transcende en ce sens
les besoins des séparatistes. Ils possèdent certainement le droit de leur philosophie
au même titre que la majorité fédéraliste de la province. Cependant, le Bloc ne
peut se refuser aux Canadiens puisqu’il fait encore parti de la démocratie
canadienne. Le test de la dernière chance. Il serait peut-être intéressant
d’investir un peu dans le sens du poil. Il serait tout aussi étonnant de
découvrir combien de Bloquistes rêvent de cette nouvelle version après des
années-Ottawa. La discipline de parti! qu’en sait-on? J’ai un rêve, un Bloc
Canadien. La demande officielle d’élargissement est aussi une notion
démocratique. Les Lapierre et compagnie n’auraient plus besoin de s’exiler vers
des horizons politiques épuisés, le Québec se servirait mieux ainsi. Ce n’est
qu’une question de ''technicalité'', il n’est pas inaccessible ce rêve.
Peu de temps avant la fin de cette année fructueuse,
ce rêve est encore accessible.
Editor
30-06, 31-12-04
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